Le journal La croix a publié le 29 juin 2023 un article sur « les écoles hors contrat, une solution de « repli » pour certains parents », à lire en entier ici.
L’article raconte pourquoi certains parents, en désaccord avec la manière dont les questions liées à l’identité de genre sont abordées dans les établissements d’enseignement public ou privé sous contrat, se tournent vers les écoles hors contrat pour leurs enfants. Ils considèrent ces écoles comme un refuge où ces questions sont traitées d’une manière différente.
Des parents font ce choix pour éviter que le sujet de la sexualité ne soit abordé trop tôt, estimant qu’il faut attendre le bon moment pour en parler. Ils expriment leur préoccupation quant à la manière dont les enfants sont incités à se poser des questions sur le genre dès leur plus jeune âge. Certains parents inscrivent donc leurs enfants dans des établissements privés hors contrat qui rejettent une certaine vision des questions d’identité de genre. Cette tendance contribue à la hausse relative du nombre d’écoles hors contrat en France, qui est d’environ 2 000.
« C’est un ras-le-bol global, la question du genre est une goutte qui fait déborder le vase », soutient Grégoire Leclercq, président de l’association des parents d’élèves qui fondent une nouvelle école hors contrat à Rambouillet (Yvelines). Le cours Saint-Jean-Paul-II accueillera une soixantaine d’élèves de la petite section au CM2 dès septembre.
Dans la charte de l’établissement, nulle référence à la question du genre qui ne sera pas un thème d’enseignement. La directrice de la nouvelle école a suivi une formation sur la manière de répondre aux questions des enfants en cas de besoin. « Il faut les aider à assumer et bien investir ce qu’ils sont, affirme Grégoire Leclercq. C’est une question de bon sens et que l’on ne peut pas systématiser. »
Ces écoles abordent souvent la question du genre de manière plus traditionnelle et en lien avec la foi. Les parents et les élèves témoignent d’une éducation qui met l’accent sur les différences entre les filles et les garçons, en abordant des sujets tels que le corps de la femme, dans le cadre de classes non mixtes. Les parents qui ont fait ce choix estiment que cette approche correspond mieux à leurs valeurs et ne regrettent pas leur décision.
Certains enseignants témoignent également d’un changement dans les programmes scolaires et préfèrent donner des cours dans des établissements hors contrat, où ils estiment avoir plus de liberté pour aborder la question du genre selon des approches plus traditionnelles.
Les écoles hors contrat attirent ainsi certains parents qui souhaitent une approche différente en matière d’identité de genre et qui cherchent à préserver les valeurs qu’ils estiment importantes dans l’éducation de leurs enfants. Cependant, ces choix éducatifs suscitent également des inspections et des débats au sein des associations et des fondations liées à l’éducation indépendante.